- juke-box
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• 1954; mot angl. amér., de juke « petit bar où il y a de la musique de danse » et box « boîte »♦ Anglic. Machine sonore publique faisant passer automatiquement le disque demandé. Des juke-box. « De temps en temps, quelqu'un mettait une pièce dans le juke-box » (Le Clézio).juke-boxn. m. (Américanisme) électrophone automatique, placé en général dans un café, à la disposition des consommateurs. Des juke-boxes.⇒JUKE-BOX, subst. masc.Appareil automatique, à l'usage surtout de la clientèle des débits de boissons, qui comprend un électrophone, que l'on met en marche avec une pièce de monnaie ou un jeton, et une réserve de disques dont on sélectionne les titres par un système de touches. En général, un disque classique est amorti en quatre ans, un disque de variétés en un an, une chanson, ressassée à la radio et par l'intermédiaire des juke-boxes, peut s'épuiser en trois mois (Disque Fr., 1963, p. 13).Prononc. et Orth. : [
]. Pt ROB. : [(d)
-]. Plur. des juke-boxes. Étymol. et Hist. 1947 (G. ROY, Bonheur d'occasion, 15 ds QUEM. DDL t. 9). Empr. à l'anglo-amér. juke-box (1939 ds NED Suppl.2) composé du terme arg. juke, jook, jouk « bordel, mauvais hôtel » d'où « sorte de bar restaurant et dancing populaire du bord des routes » prob. empr. à un dial. des noirs américains d'orig. ouest-africaine (cf. NED Suppl.2), et de l'angl. box « boîte ». Bbg. HUMBLEY t. 2 1974, p. 566.
juke-box [(d)ʒukbɔks; ʒykbɔks] n. m.ÉTYM. 1947 au Canada, Gabrielle Roy, in D. D. L.; répandu en France après 1950; mot angl. des États-Unis, de juke « petit bar où il y a de la musique pour danser », et box « boîte ».❖♦ Anglic. Machine sonore publique faisant passer automatiquement le disque demandé. — Plur. || Des juke-boxes. || « Johnny n'entend plus le vieux rock qui crisse sous le saphir usé du juke-box » (l'Express, no 1380, 19 déc. 1977, p. 155). || « Les tableaux de Richard Lindner (artiste de pop'art) ont l'éclat (…) d'une ville pleine de feux rouges, de juke-boxes et de néons criards » (le Nouvel Obs., 1er janv. 1978, p. 14).1 Il était rentré dans un bar des Champs-Élysées, avait tenté de s'enivrer et s'était vaguement colleté avec un autre ivrogne (…) parce que le malheureux occupait obstinément le juke-box et qu'il était, pour sa part, décidé à y mettre vingt fois le disque qu'il avait dansé, écouté, chantonné avec Lucile.F. Sagan, la Chamade, p. 149.2 Dans le café, les gens entraient et sortaient toujours (…) De temps en temps, quelqu'un mettait une pièce dans le juke-box, et une espèce de musique monotone, rythmée brutalement, s'étalait dans la salle.J.-M. G. Le Clézio, le Déluge, VI, p. 139.3 (…) le tintement des fortunes digérées, pièce à pièce, par les juke-boxes.A. Sarrazin, la Cavale, p. 79.♦ (1982, in D. D. L.). Abrév. fam. : juke. || « C'est le moment où j'ai été recharger le juke à l'autre bout de la salle, histoire de couvrir le bruit » (Libération, 16 sept. 1981, p. 26).
Encyclopédie Universelle. 2012.